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La période de 1800 à 1870
L'enseignement s'organise, le métier d'instituteur se structure...
Après un début de siècle aléatoire en matière d’enseignement primaire, une ordonnance de 1816 promouvoit les écoles, surveille les insituteurs qui reçoivent des brevets de capacité, tandis que la gratuité pour les élèves pauvres est recommandée. Ainsi, le 21 février 1817 le Sieur Joseph PFEFFER, instituteur primaire, produit au conseil municipal le certificat de son examen passé la veille devant les membres de la commission d’examen à Colmar.
En 1818, le nombre d’élèves qui fréquentent l’école se chiffre à 55, dont 5 élèves bénéficient de l’enseignement gratuit pour cause d’indigence des parents.
Par autorisation préfectorale du 8 janvier 1820, nous apprenons la nomination à la fonction d’instituteur de François-Xavier GASCHE, originaire d’Ingersheim. Sa rémunération est fixée à 2 francs par enfant ayant fréquenté l’école durant six mois. Il reçoit 8 stères de bois pour le chauffage de l’école. Il bénéficie gracieusement du bois d’affouage (Bürgeholtz). Son traitement pour le secrétariat de mairie est fixé à 150 Francs, complété de 12 Francs pour la mise à l’heure de l’horloge. En complément de son revenu, il reçoit 3 francs pour la publication d’un mariage et l’organisation de la messe du mariage, 1 franc pour chaque enterrement, 75 centimes pour chaque messe avec libéra et pour chaque sonnerie du glas. Il bénéficie d’un logement de fonction, d’un jardin et d’un champ. Globalement la rémunération annuelle s’évalue à 652 francs, somme reconnue suffisante par la municipalité pour faire jouir les enfants de la commune d’un bon enseignement, se répartissant ainsi:
F 100 de rétribution versée par les enfants.
F 250 versé par la commune
F 150 versé par la commune pour le secrétariat de la mairie.
F 60 versé par l’église pour le service de sachristain et d’organiste.
F 12 pour remonter l’horloge communale
F 40 au titre du logement de fonction composée de 4 pièces.
F 40 pour le bois de chauffage, dont 8 stères de bois de chênes et 50 fagots.
En réalité cette rémunération couvre à peine les besoins courants. Les produits du jardin et quelques animaux de basse-cour assurent certainement la base de son alimentation. Inutile de préciser qu’il n’existe aucune retraite institutionnelle et bon nombre d’instituteurs exerce leur métier jusqu’à un âge avancé. D’ailleurs François-Xavier GASCHE, après 29 années et 7 mois de services, exercera sa fonction d’organiste de chantre et de sachristain tant qu’il sera en état de les remplir, afin de percevoir les bénéfices accordées par le budget de l’église. Il percevra également 50 Francs par année de la commune de Durrenentzen au titre des services d’église rendus dans cette commune.
En 1830, 70 enfants fréquentent l’école dont 10 jouissent de l’instruction gratuite. Les élèves payent 40 centimes par mois à l’instituteur et la commune lui verse une somme de 300 francs par an. L’année suivante le muncipalité acquiert des bancs, des tableaux pour la lecture française, l’écriture allemande et française pour un coût de 250 francs. Nous relevons qu’à cette époque seul l’instituteur parle et écrit le français, toute la population reste germanophone.
Selon un rapport de 1833, l’école se trouve dans un bon état et le conseil muncipal est d’avis que les tables doivent être remplacées par des bancs à pupitre, selon le nouvel usage, moyennant un prix d’acquisition de 200 francs. L’école est ouverte en été, excepté durant la récolte de blé et les vendanges, alors qu’autrefois elle se tenait de novembre à Pâques. L’assiduité aux cours demeure cependant supérieure en hiver car bon nombre d’enfants aident leurs parents dans les travaux agricoles durant la belle saison. La règlementation académique fixe l’âge d’admission des enfants à 5 ans à condition qu’il soit vacciné ou qu’ils aient eu la petite vérole. Le conseil municipal décide le 26 août 1833 que tous les élèves doivent bénéficier de l’enseignement gratuitement. La promulgation de la loi Falloux en 1850 affirment la confessionalité des écoles. Dorénavant maîtres et écoliers devront être de la même religion.
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